Derrière ces deux mots aux rimes riches se cachent une grande variété de contextes et de demandes de coaching :
– comment transmettre mon héritage, mon patrimoine ?
– comment remettre mon entreprise ?
– comment transférer mes compétences pour que le formé soit autonome ?
– comment déléguer certaines de mes responsabilités ?
Quelques exemples de coaching vous permettront de constater que toutes ces demandes concernent  nos capacités à lâcher prise, à clarifier notre conception du pouvoir, à établir une relation de confiance lucide – et non aveugle – , à exprimer un besoin de reconnaissance.

Exemple 1.
Le coaché : je suis prêt à remettre mon entreprise à cette nouvelle équipe, mais est-elle prête, et sinon quand le sera-t-elle ?
Le coach :  … prête ?
– Oui, prête à respecter les mêmes valeurs, à construire du nouveau en tenant compte du passé
– Comment pensez-vous les aider à être prêts?
– En faisant avec eux pour, peu à peu, les laisser faire…  mais je ne suis pas sûr qu’ils acceptent
– Je vous propose de dresser, à nous deux, un tableau à quatre entrées pour que vous atteigniez un degré suffisant de sûreté avec votre approche: ce que vous gagnez/perdez, ce que la nouvelle équipe gagne/ perd
– D’accord, je suis prêt à tout, mais je ne veux pas qu’on m’ignore…

Exemple 2.
Le coaché : je remets mon entreprise… c’est mon histoire qui se termine ! Qu’est-ce qu’il  me reste ? Que vais-je devenir ?
Le coach : je sens que c’est bien douloureux de lâcher prise. Essayons ensemble d’identifier ce qui vous aide à lâcher prise et ce qui vous freine
– A première vue, ça m’aiderait qu’ils reconnaissent ce que j’ai construit et qu’ils me tiennent au courant. Le frein : j’aimerais avoir mon mot à dire !
– Quelles sortes de mots ?
– J’ai trois fils adultes et mariés…et ils  m’écoutent parfois quand leur père a son mot à dire…C’est vrai que j’ai de la peine à me taire…Je me mêle de leurs affaires… Je continue à vouloir instruire et guider…
– Voilà pour les freins. Revenons à ce qui vous aide !

Exemple 3.
Le coaché: mon problème tourne autour de la délégation. Mes collaborateurs rechignent de plus en plus à accepter que je leur délègue certaines de mes responsabilités.
Le coach: vous donnent-ils des raisons ?
– J’ai ouï des rumeurs comme quoi j’avais tendance à beaucoup contrôler, à ne pas vraiment faire confiance, d’où leur résistance…
– ?
– J’aimerais essayer avec vous de mieux comprendre la distinction entre confiance lucide et confiance aveugle.

Exemple 4.
Le moniteur d’aviation descendit du petit avion et dit à l’élève-pilote : « C’est ton premier vol seul. Tu décolles, tu fais la volte habituelle, tu atterris le plus précisément possible. Si tu te sens un peu paniqué, alors chante à tue-tête tout au long » .
Voilà ce qui se passe chez un coach-formateur qui décide – parfois avec risques et périls – de faire confiance, de laisser faire après avoir instruit, car il a évalué les compétences de l’apprenti-pilote, et que ce dernier sait, veut et peut s’envoler.

Jean-Michel Vuagniaux, co-fondateur de Coaching-Services, coach et formateur, février 2015