Faire comme si le ciel allait se dégager et… aller de l’avant!

Alors que j’étais en train de désherber mon jardin, j’entendais chez un voisin des enfants jouer entre eux. Ils devaient avoir entre sept et neuf ans.

Une fillette disait « On ferait comme si j’étais la maîtresse », s’ensuivait alors une véritable mise en situation où la maîtresse jouait pleinement son rôle et où, par prolongement, les autres enfants jouaient pleinement leur rôle d’élèves. C’était pour de vrai, il n’y avait aucune équivoque possible.  Véritable et admirable démonstration d’une prouesse systémique et de jeu symbolique.

Je me disais alors, tout en désherbant ma platebande, combien ces enfants avaient tout compris !

En effet, n’y a-t-il pas meilleure façon pour développer un nouvel apprentissage,  s’approprier de nouveaux comportements, que de faire « comme si » ? En d’autres mots,  s’approprier un nouveau comportement en faisant comme si on l’avait déjà acquis.

Dans une approche de coaching, les coachs peuvent s’inspirer de ces amusements d’enfants pour créer de nouveaux jeux à proposer dans les suivis. Ceux-ci pourraient prendre la forme d’une tâche à faire entre deux entretiens.

Le coach pourrait, par exemple, suggérer à son coaché : D’ici notre prochaine rencontre, je vous propose, si vous le voulez bien, que chaque jour (ou les jours pairs… ou seulement les jours de votre choix…) vous conveniez  d’un moment dans la journée et, sans en avertir votre/vos proche/s, vous fassiez « comme si » le problème n’existait pas. Vous observerez alors, de façon à ce que nous puissions en reparler, les différences même sensibles, en vous comme chez l’autre qui se jouent dans les interactions dans ces moments  « comme si ».

Avant de soumettre ce jeu à nos coachés, il peut être intéressant, voire amusant (on apprend tellement mieux dans le plaisir !), d’y jouer nous-même. Assurément, nous connaissons et traversons tous des petits agacements ou tracas qui peuvent… se prêter au jeu !

Alors…amusons-nous !

Marion Duciel, coach, juin 2016