Le billet du mois par Natacha Andenmatten
J’adresse cet édito tout spécialement à tous ceux et celles qui se forment actuellement au coaching.  Lors des séances de pratique supervisée, je constate bien souvent que les jeunes coachs en formation se sentent submergés par la quantité de savoirs qu’ils essaient de mettre en œuvre simultanément…

Tout ceci me fait finalement beaucoup penser à l’apprentissage de la conduite. Rappelez-vous votre première fois derrière un volant. Votre accompagnant vous expliquait le rôle des pédales, le fonctionnement du levier de vitesse, comment tenir son volant et ceci s’il vous plait, tout en regardant la route.  Quelle angoisse ! Aujourd’hui, vous n’en êtes plus là. Le maniement d’un levier de vitesse est devenu un automatisme et cela ne vous demande plus d’effort de réflexion. Vous pouvez consacrer toute votre attention à la circulation.

S’exercer à la pratique du coaching relève du même phénomène. Vous devez apprendre, exercer, essayer et vous tromper pour ensuite choisir et vous approprier les outils du coaching qui vont finalement passer dans ce que l’on appelle la compétence inconsciente. Une fois votre esprit libéré du défi que représente l’utilisation des techniques du coach vous serez entièrement disponible pour vous concentrer sur votre coaché. Et lorsque vous aurez passé ce cap, quelle sera votre posture ?

Retour au monde des voitures. Le coach est-il le conducteur ? Certainement pas, sachant que le contenu et les résultats d’un coaching n’appartiennent qu’au coaché.  Un simple passager, pourquoi pas car il visite bien le monde de l’autre. Mais quelle est alors sa valeur ajoutée ? Le coach serait-il un GPS humain ? Voilà qui me plaît déjà plus. Le coach propose des chemins en fonction de la destination choisie par l’autre. Une difficulté se présente ? Calcul du nouvel itinéraire… Il vous donne plus de chance d’arriver à destination.  Cependant que peut faire un GPS si le coaché a décidé de rouler avec le frein à main ? Est-ce que de GPS, il ne deviendrait pas prof d’auto-école ? Et si la justesse de la posture venait tout simplement de la réponse aux besoins du coaché ? Et cela, c’est toute la subtilité de la conduite…du processus.

Alors haut les cœurs, apprentis coachs/GPS! Et rassurez-vous, si votre coaché à envie d’avancer alors il paraît que tous les chemins mènent à Rome…

Au nom de toute l’équipe de Coaching-Services, je vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année.

 

Natacha Andenmatten, coach et membre de l’équipe de direction de COACHING-Services, décembre 2014