La visite d’un musée d’Art est une expérience peu commune, qui reste souvent gravée dans la mémoire du visiteur. Ainsi, dans le cadre de cet édito, j’aimerais vous inviter à vous imaginer en train de visiter votre musée d’Art préféré et à me laisser vous accompagner dans cette visite.

A l’entrée du musée, vous prenez connaissance des conditions de la visite (règlement, explications de ce qui figure dans la visite, consignes, tarifs,…) et vous pouvez évidemment choisir à ce moment-là de prendre votre billet d’entrée ou de rebrousser chemin si cela ne vous convient pas.

Puis, habituellement, juste après l’entrée, vous débouchez sur un grand hall d’entrée, avec parfois un plan des lieux, de multiples flèches indiquant les différentes directions possibles. Cet endroit constitue la plaque tournante de la visite, l’endroit où vous revenez régulièrement pour accéder à d’autres parties du musée. Régulièrement d’ailleurs, au fil de la visite, vous pouvez choisir de revenir sur vos pas et de repartir du grand hall pour emprunter un autre chemin sans qu’il y ait un ordre de visite imposé. En explorant le dédale des salles du musée, vous découvrez de nombreuses œuvres témoignant de tout le talent des artistes exposant dans ce musée.

Malgré les centaines de mètres parcourus au cours de la visite, il est une partie du Musée qui ne se visite pas. Ce sont les archives ou tout ce qui appartient aux expositions passées et qui restent entreposées dans les caves ou les greniers du musée. Parfois, une œuvre est sortie des archives pour la remettre au grand jour, mais l’essentiel de la visite se passe dans l’exposition actuelle ou l’exposition temporaire.

Et soudain, au détour d’une salle ou d’un corridor, alors qu’on ne s’y attend pas, apparait le chef d’œuvre (la pépite ! dirait mon collègue Eric) pour lequel il valait la peine de se déplacer. Le tableau qui nous fera dire que nous ne sommes plus exactement pareils après l’avoir vu.

Finalement, une visite d’un musée sans un passage par la boutique de celui-ci est une visite inachevée. Dans cet espace de transition avec l’extérieur, se trouvent à votre disposition une foule d’objets pour vous permettre de prolonger votre visite chez vous et de vous aider à garder en mémoire les belles découvertes que vous y avez faites.

Vous l’avez certainement compris, une telle visite peut être vue comme une métaphore d’un processus de coaching. Je vous propose donc de relire le texte en vous imaginant cette fois non plus comme un visiteur d’un musée mais comme un coach se baladant dans l’univers du coaché et passant par les étapes du contrat, de l’analyse de la demande, de l’exploration de la situation actuelle et des ressources de la personne (tous ces beaux tableaux accrochés aux murs), de la découverte de la pépite et finalement de la tâche proposée en fin de coaching.

Aussi étrange que cela puisse paraître au premier abord, il y a en effet de nombreux points communs entre la visite d’un musée d’Art et le coaching. Le coaching se rapproche donc bien d’un Art…

Frédéric Panza, coach et formateur, mars 2018