En tant que coach, nous sommes confrontés à une difficulté majeure : celle de ne pas savoir ce qui nous attend dans la relation qui va se mettre en place. En effet, notre matière première est l’Humain avec un grand « H » dans toute son unicité et sa complexité. Nous essayons de nous préparer au mieux à notre rôle grâce à l’acquisition de savoirs se rapportant au fonctionnement de la psyché humaine, à la gestion des processus et à l’utilisation de divers outils de résolution de problèmes. Ces connaissances nous permettent d’ouvrir des options de chemins menant vers des solutions. Cependant, ce savoir n’est largement pas suffisant. C’est là, que la finesse du coach entre en jeu. Cette fameuse intuition professionnelle qui va pousser le coach à poser la ou les « bonnes questions », celles qui font réfléchir et qui vont donner une perspective nouvelle au chemin du coaché.
Magnifique ! Me direz-vous… Mais comment développer cette intangible intuition ? Bien que celle-ci ne puisse exister que dans l’instant présent, elle se construit par deux mouvements apparemment opposés. D’une part, l’intuition naît de l’expérience accumulée. En prenant l’habitude de décortiquer, d’analyser les fonctionnements et en développant votre savoir, vous augmentez votre sensibilité aux subtilités manifestées dans les mots et les attitudes du coaché. Et d’un autre côté l’intuition vient d’une forme de lâcher-prise, du fait de renoncer à la tyrannie de l’intellect. Il s’agit de la confiance.
La confiance en soi, tout comme en l’autre, qui permet de laisser venir ce qui doit être dans une séance. Cette saine confiance qui donne le droit de ne pas tout savoir, de ne pas tout percevoir mais qui donne l’assurance nécessaire afin de justifier de sa présence dans cette relation.
Afin que le coaché puisse bénéficier du meilleur de vous-même, il s’agit donc de lui faire le cadeau de votre savoir ainsi que de votre intuition, d’être capable d’écouter et de dialoguer avec votre corps, votre cœur et votre cerveau. A chacun d’entre nous de faire le chemin d’introspection nécessaire afin de comprendre ce que nous devons encore développer…
En ce moment, je nourris mon cœur… C’est le printemps !
Natacha Andenmatten, coach, formatrice et membre de l’équipe de direction de COACHING-Services, avril 2015
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