Résonance, quand tu nous tiens

Le billet du mois par Myriam Küng

J’aimerais aborder avec vous un sujet qui me travaille depuis longtemps : celui de la résonance. J’y ai été confrontée dès les débuts de ma formation au coaching. Lors de mes premiers pas comme élève-coach, j’ai vécu différentes situations où les émotions de la personne que je coachais résonnaient de manière tellement forte en moi que je me retrouvais dans l’incapacité d’assumer mon rôle de coach.

Dans une de ces situations, je me suis sentie bloquée sans trop comprendre pourquoi. J’ai découvert plus tard la notion de « processus parallèle », qui explique comment la problématique que le coaché a avec son environnement peut avoir tendance à se rejouer dans sa relation avec le coach. Par exemple, un coaché persuadé qu’il n’arrivera à rien risque inconsciemment de mettre en échec le coach qui tente de l’aider. Lorsque j’ai le sentiment d’être bloquée en coaching, cela peut être le signe qu’un processus parallèle est à l’œuvre. L’identifier et le conscientiser sont des étapes essentielles pour ne pas en être prisonnier. Selon les cas, il peut valoir la peine d’en parler avec le coaché pour qu’il en prenne aussi conscience. Cela peut être un déclencheur qui l’aidera à débloquer sa propre situation.

Dans une autre de ces situations, les émotions de l’autre me semblaient tellement fortes que j’ai eu peur de les aborder. Ma coachée m’a dit après coup que cela lui aurait pourtant fait du bien de pouvoir les exprimer et qu’elle aurait été à l’aise de le faire avec moi. Ce jour-là, j’ai commencé à prendre conscience que la manière dont je perçois les émotions des autres n’est pas forcément représentative de la manière dont ils les ressentent eux-mêmes. J’ai longtemps cru être une sorte de « radar à émotions » qui captait telles quelles les émotions émises par mon entourage. Au point d’avoir souvent de la peine à distinguer mes émotions de celles des autres.

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