Le billet du mois par Eric Gubelmann

Accompagner une équipe qui va déjà bien et pourrait en aller encore mieux : un travail de rêve pour un coach d’équipe ou un manager

Parler prévention et solutions plutôt que problèmes : une proposition pour l’après-Covid-19.

Quelle idée saugrenue d’accompagner autre chose que des problèmes, n’est-ce pas ? Et pourtant… Je vous propose de vous arrêter un instant sur ce sujet.

Parer au plus pressé, aller à l’essentiel, sont les matrices de nos comportements professionnels. Après cette période de ralentissement forcé, nous aurons tôt fait d’y retomber de plus belle pour rattraper les « retards ». Jusqu’au jour où ce rythme soutenu est contrarié par une difficulté persistante. Les tentatives plus ou moins nombreuses de solutions n’aboutissent pas, voire aggravent la situation. Le temps passe, le problème fluctue d’intensité, mais ne se résorbe pas. L’impasse demeure, l’impuissance grandit. Or, avons-nous le temps de nous coltiner un problème récurrent ? Pas vraiment. En désespoir de cause émerge alors l’idée de faire intervenir un coach tant les conséquences sont dommageables en termes d’énergie, de motivation et de productivité.

Ce portrait quelque peu caricatural de nos contextes de travail ne l’est pas vraiment dès lors qu’il s’agit des relations humaines, des tensions chargées de non-dits, d’un climat de travail délétère. Nous les relativisons, ne les traitons pas ou très superficiellement pour diverses raisons, dans l’espoir qu’ils disparaissent avec le temps.

Combien de fois j’interviens dans des équipes lorsque la situation s’est enkystée depuis des mois voire des années ! Le retour à la normale prend du temps. Or, les motivations pour ne pas faire face aux petites tensions étaient justifiées justement par le manque de temps, par des faux-semblants de paix et diverses autres raisons plus ou moins louables : on croit alors que se centrer sur sa mission et rien d’autre est signe d’efficacité. Tout le paradoxe est là !  Lorsqu’une équipe se focalise strictement sur les tâches pensant gagner en efficacité, elle prend le risque de la perdre progressivement. Elle oublie qu’il faut mettre un peu d’énergie pour entretenir un bon climat : ce qui d’ailleurs n’est pas urgent mais important.

« Le conflit non assumé et évité est comme une énergie sismique accumulée qui, tôt ou tard, provoque des tremblements de terre » comme l’affirme à juste titre un collègue coach Laurent Quivogne. Un tremblement de terre coûte cher en termes d’investissement de toute nature.

Chez Coaching-Services, nous souhaitons encourager les managers et les coachs d’équipe à faire ce qu’il faut pour maintenir une équipe dans un climat de travail agréable, tout en conservant la productivité. C’est pour cela que nous avons monté notre nouvelle formation au coaching d’équipe et au TeamCaring. Il s’agit de faire comprendre que l’investissement en amont des problèmes garantit une meilleure gestion des ressources à long terme, particulièrement dans les environnements pressurisés. Dans une culture court-termiste, il n’est pas évident d’inciter les gens à prendre du temps pour entretenir des relations authentiques alors qu’il n’y a pas de problème apparent dans une équipe. L’attrait de l’urgence au détriment de ce qui est important est une affaire de développement durable. Ces temps, ce concept est à la mode, mais les comportements relatifs sont plus lents à mettre en place dans une vie d’équipe. Notre approche promeut la prévention primaire où l’on met en place ce qui est nécessaire pour accueillir la diversité des opinons et des valeurs sans qu’elle ne dégénère en tension ou en conflit.

J’ai le privilège d’accompagner des équipes qui vont déjà bien et pourraient aller encore mieux. Un tel accompagnement laisse beaucoup de traces constructives et outille l’équipe à maintenir ce bon climat en toute autonomie. Dans les bilans, aucun participant n’a déploré une perte de temps, bien au contraire. En paraphrasant le fameux proverbe sur l’autonomisation, prendre soin d’une équipe qui va bien est une manière de lui apprendre à pêcher à la place de lui donner paresseusement un poisson. Les membres de l’équipe deviennent ainsi à même de maintenir par eux-mêmes un climat constructif et d’oser affronter les divergences d’une manière créative, de cultiver l’altérité plutôt que l’homogénéité. Comme j’aime à le dire, un bon accompagnement est un accompagnement qui tend à sa propre inutilité.

 Eric Gubelmann, coach accrédité ICF et formateur.

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Covid-19 : modifications du planning de formations de Coaching-Services

  • Le module C « Les émotions en coaching » des vendredi 1er et samedi 2 mai 2020 a été REPORTÉ aux vendredi 4 et samedi 5 septembre 2020.
  • Le module H « Organiser un coaching » des mercredi 27 et jeudi 28 mai 2020 a été REPORTÉ aux mercredi 9 et jeudi 10 septembre 2020.
  • Le 4ème jour de la formation Explorer son identité, prévu le jeudi 4 juin 2020, a été REPORTÉ au jeudi 2 juillet 2020.
  • La soirée d’entrainement du jeudi 4 juin 2020 a été REPORTÉE au jeudi 11 juin 2020.

Concernant les modules reportés : les participants concernés ont le choix de se réinscrire aux nouvelles dates proposées ou aux dates correspondantes du 2ème semestre. Ils peuvent également reporter leur participation en 2021. Merci d’informer notre assistante Carine Leduc de votre choix au moyen du bulletin d’inscription ou par mail à admin@coaching-services.ch.

Les nouvelles dates sont ouvertes aux inscriptions pour toute personne intéressée. La priorité sera toutefois donnée aux personnes qui étaient déjà inscrites aux modules qui ont dû être reportés.

La formation « La systémique » du 12 juin 2020 et le module E des 17 et 18 juin 2020 sont pour l’instant maintenus. Dans le cas où nous devons également les reporter, nous vous proposerons de nouvelles dates au 2ème semestre. Les personnes inscrites seront informées par mail dans les plus brefs délais.

Coaching-Services fait de son mieux pour s’adapter à cette situation inédite. Nous vous remercions pour votre compréhension et vous présentons nos excuses pour les désagréments occasionnés.