En guise de prélude ou de postlude à cet édito, je vous suggère d’écouter, bien calé dans vote fauteuil, les quatre Saisons de Vivaldi et de vous abandonner à la rêverie. Que se passe-t-il ?

Les saisons rythment l’année et chacune d’elle offre son lot d’activités. Et lorsque l’on s’en lasse, un coup d’ailes aux antipodes et nous voici catapultés dans une autre énergie associée à d’autres loisirs. Nos réflexions varient-elles au gré des saisons ? Et du coup, nos coachings, nos coachés sont-ils aussi sujets à des variations saisonnières ? Comment faisons-nous des saisons nos alliées dans notre travail de coach ? Depuis peu, je me pose ces questions. N’allez pas croire que j’ai des réponses toutes faites !

Si vous aimez la complexité, vous pouvez élargir les réflexions ci-dessus aux macro saisons. J’entends par là les cycles de vie, les périodes de transition. Nul doute, il y a des temps de printemps dans nos vies où tout renaît; des hivers interminables où l’on se dit que l’on n’en ressortira pas indemne; des étés où l’énergie nous transporte dans de magnifiques projets;  des automnes où la fin et la séparation prédominent. Coach et coaché vivent des macro saisons: comment interagissent-elles ?

Je constate que mes coachés peuvent être peu ou prou influencés par la saison. Mais, à coup sûr, lorsque ils s’adressent à nous, ils vivent une transition, interrogent le sens des choses et s’étonnent de voir surgir de nouvelles ou anciennes motivations au passage d’un cycle de vie, font face à un changement subi ou voulu… La Vie n’est que changements abrupts ou lents, perçus ou non.

Au début de décembre, j’échangeais sur un pas de porte avec une future coachée sur ce que pourrait être un bon coach. Elle me dit à brûle-pourpoint : «Etre un bon coach, c’est avoir pris l’épaisseur de la vie sans en avoir pris le poids ». J’ai été saisi par cette pensée et ai demandé à son auteur l’autorisation de l’utiliser dans cet édito. Comment est-ce que je traverse les saisons ? Qu’en reste-t-il ? De l’épaisseur, du poids ?

Peut-être aurez-vous compris que l’hiver, sa lumière si particulière et parcimonieuse m’invite à entrer en moi et fait jaillir ce qui m’éclaire de l’intérieur au propre comme au figuré. J’aime cette saison pour cela et je l’attends toute l’année.

En ouverture à cette année 2015, je vous laisse une dernière pensée d’Yvan Amar illustrant à merveille ce que je veux offrir à mes coachés au fil de nos partages :

Ouvrir la porte de devant. Accueillir…

Ouvrir la porte de derrière. Laisser partir…

C’est établir un courant d’être…

Les saisons, les transitions, les cycles de vie, rien n’est saisissable.

Que cette nouvelle année et ses saisons soient placées sous le signe du sourire, de l’accueil et de l’ouverture…

Que nos vœux vous accompagnent

 

Eric Gubelmann, coach et formateur, janvier 2015