Lorsque la pause vous « prend » et vous « apprend »…

47 ans de vie, 29 ans de vie de couple, 21 ans de vie de maman, 20 ans de carrière, 12 ans d’indépendance et d’entrepreneuriat et finalement… 5 mois d’arrêt. Plus qu’une simple pause, un arrêt de Vie, d’envie, de tout mouvement et en partie de toute émotion. Une ombre, un zombie, ni morte ni vivante j’ai survécu sans notion du temps, dans un espace réduit à 4 murs et mon lit, fuyant tout contact social. Une pause forcée par mon corps épuisé par une bonne dose de maltraitance auto-infligée. Voilà, enfin… je l’ai vécu, mon burnout. Malgré mon expertise du sujet, je suis devenue Le sujet, oscillant entre la souffrance et l’envie de rire de moi-même en m’observant traverser cette épreuve dont je connais si bien le mécanisme… 

Aujourd’hui, je reviens progressivement dans le monde. Prudemment, je teste la température de l’eau dans laquelle je ne souhaite pas plonger trop vite. Cette voie de guérison, de réadaptation ne touche pas que le travail mais tout mon rapport à l’autre et au monde. Je m’accorde le droit de ne pas chercher la performance immédiate, de progresser lentement, de reporter à demain si je fatigue, de rechercher avant tout la douceur envers moi-même. 

Mon collègue et ami Olivier Mack m’a souvent répété qu’il faut prendre une pause avant que la pause ne vous prenne. Moi, la pause m’a prise. J’ai appris. J’ai compris que moi seule peux me donner la permission de vivre à mon rythme et que je suis la seule garante de ma propre protection. Je me réjouis de recommencer à accompagner mes coachés avec cette nouvelle facette incarnée de moi qui laissera, j’en suis sûre, plus de place à l’autre pour être également à l’aise dans ses failles et ses lenteurs. 

Merci burnout… tu m’auras appris le respect de mes besoins. 

Natacha Andenmatten – Coach, formatrice et membre de la direction de Coaching-Services