Il y a une quinzaine d’années, alors que je travaillais en thérapie de groupe, le rituel du mercredi matin était de « tirer un ange ». Pour ce faire, une enveloppe contenant une soixantaine de petits anges représentés par un mot, un nom, un qualificatif se trouvaient réunis dans une enveloppe.  A tour de rôle, chacun en piochait ensuite chaque participant était invité à parler de son petit ange de la semaine. Ce petit ange indiquait régulièrement un sujet de réflexion à la personne concernée. Si cette dernière n’en trouvait pas le sens, bien souvent les autres membres du groupe venaient à son secours pour lui suggérer des pistes ainsi que des actions à mettre en place.

Un certain mercredi, j’ai tiré « impatience ». J’ai aussitôt su à  quoi l’attribuer et en ai fait part au groupe. Il s’agissait de ma conduite en automobile. 
Le deuxième mercredi, puis le troisième et… le quatrième mercredi de suite (!!), j’ai tiré le même petit ange : impatience. Exercice de probabilité… incalculable ! Mais force était de constater que mes beaux engagements ne tenaient pas la route, tout comme mon attitude compulsive au volant de ma voiture !

Suite à ce fameux  quatrième mercredi consécutif, j’ai décidé de vendre ma voiture. Du jour au lendemain, ma vie et surtout ma qualité de vie ont changé du tout au tout.
Alors que jusqu’alors je courais inlassablement, que tout dans ma vie n’était que course et qu’il me semblait pouvoir rattraper le temps au volant de ma voiture, j’ai réalisé combien ce comportement était futile et nuisait à la qualité de ma vie comme de celles de mes proches.

Dès lors, je me suis déplacée en vélo ou en transports publics. Ce simple petit changement a changé radicalement mon hygiène de vie, m’apportant confort, bien-être et même… zénitude !

Trois réflexions émergent de ce petit témoignage : 

•    Pourquoi émettons-nous parfois une telle résistance au changement combien même nous avons TOUT à y gagner ? 
•    Tout peut être utilisé quand le fruit du changement est mûr.
•    Chacun avance à son propre rythme. La meilleure façon d’aller de l’avant dans un coaching est de respecter le rythme du coaché.
•    Quand le fruit du changement est mûr la récolte peut être abondante !

Bien à vous,

Marion Duciel, répondante sociale et coach, mai 2017